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Coups de coeur - Page 7

  • Le Think Tank "Attractivité de Paris"

    Le Think Tank

     « Attractivité de Paris »

        Projet Paris 2008

     Une initiative citoyenne pour Paris 2008

    Après deux années de réflexions, un premier bilan en décembre 2006, intitulé "Paris, un mythe en quête de reconnaissance économique" puis l'élaboration du projet "Un Paris Partenaire" rendu public en octobre 2007, notre initiative citoyenne trouve aujourd'hui son aboutissement dans le lancement du think tank

    "Attractivité de Paris"

    Notre groupe de travail s'est enrichi de nouveaux membres venus de tous horizons politiques, au parcours personnels et professionnels aussi différents que complémentaires : commerçants, patrons de PME ou TPE, spécialistes de la finance internationale ou hauts fonctionnaires. Nous nous retrouvons dans notre volonté de construire le vivre-ensemble qui est l’essence même de la politique, car notre ambition est de faire de la politique,  d'en faire autrement. 

    Notre mission est de  remettre le citoyen au coeur de la réflexion de sorte que l’expérience personnelle et professionnelle de chacun enrichisse et nourrisse programmes et politiques dans la recherche du bien commun. L'expérience "citoyenne" que nous vous proposons, ressemble à ce qu'Hannah Arendt appelle "l'agir politique". Nous vous proposons de nous rejoindre pour un exercice de liberté.

     

    Catherine Mouradian          &        Valérie Sachs

    camouradian@free.fr                    valerie@valeriesachs.fr

    Presentation du Think Tank.pdf

    Hub Nel gouvernance.pdf

    Projet Paris 2008.pdf

    Slides synthèse Un Paris Partenaire.pdf

     

  • Définition légale de "Génocide"

    Ce texte n’est qu’un simple rappel, utile cependant face aux polémiques actuelles. Pour toute information complémentaire ou plus récente, se référer aux sites officiels ou à celui de l’ONU dont voici quelques extraits.

    Reconnaissance juridique

    Le génocide a été juridiquement redéfini dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948. Ce document définit un génocide comme un ensemble d'actes « commis dans l'intention de détruire, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel ».

    La Charte de l'ONU et l'article 8 de la Convention de Genève obligent la communauté internationale à intervenir pour « prévenir ou arrêter des actes de génocide ».

    Aujourd'hui l'article 6 du statut de la Cour Pénale Internationale définit le crime de génocide.

    Elle précise qu'il s'agit d'un crime se distinguant par :

    ·                     l'intention d'extermination totale d'une population ;

    ·                     la mise en œuvre systématique (donc planifiée) de cette volonté.

    C'est souvent la contestation de l'un de ces éléments qui fait débat pour la reconnaissance officielle d'un crime en tant que génocide.

    Contrairement aux idées reçues, un génocide n'implique donc pas nécessairement un critère quantitatif. Ainsi on évalue à environ soixante millions le nombre de morts pendant la seconde guerre mondiale mais seuls les six millions de juifs, les Tziganes et d'autres minorités sont considérés comme victimes d'un génocide perpétré par les nazis. À l'inverse, des massacres de masse ne constituent pas forcément un génocide. En pratique cependant, il apparaît que le critère quantitatif soit un élément déterminant pour confirmer la volonté d'extermination, « tout ou en partie ».

    Les génocides internationalement reconnus

    Seuls quatre génocides ont été reconnus par des instances internationales dépendant de l'ONU, dont trois seulement au plan juridique :

    ·                     le génocide des Arméniens commis par l'Empire ottoman. Le caractère génocidaire des massacres du peuple arménien en 1915 a été reconnu dans un rapport de l'ONU sur la question de la prévention et de la répression du crime de génocide établi par la Commission des Droits de l'Homme - Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités - lors de la 38ème session du Conseil Economique et Social de l'ONU. Ce rapport, connu du nom de son rapporteur Benjamin Whitaker, a été approuvé par la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU le 29 août 1985

    ·                     le génocide des Juifs et des Tsiganes commis par les nazis en Allemagne, en Pologne et en France (en Alsace à Schirmeck). Ce génocide a été reconnu par la Cour de Nuremberg créée par le Royaume-Uni, la France, l'URSS et les États-Unis en 1945, en même temps que l'on créait l'ONU. On peut dire que le génocide des Juifs a servi de référence pour définir ce qu'est un crime de génocide.

    ·                     le génocide des Tutsis au Rwanda, commis par les milices Hutues extrémistes créées par le régime Habyarimana, a été reconnu par l'ONU, dans le rapport de sa Commission des Droits de l'Homme le 28 juin 1994, puis lors de la création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (résolution 955 adoptée par le Conseil de sécurité le 8 novembre 1994. Cette résolution confirme la résolution 935  de la même année).

    ·                     le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a qualifié, le 2 août 2001, le massacre de 7 000 à 8 000 Bosniaques, commis par les Serbes en 1995, entre le 10 et 19 juillet, à Srebrenica, de génocide lors du jugement de Radislav Krstić[7] (décision confirmée lors du passage en appel de la même affaire le 19 avril 2004).

    Cela ne signifie pas pour autant que d'autres massacres de l'Histoire ne seront pas un jour qualifiés officiellement de génocide.

    Le terme de génocide ne s'applique qu'à des crimes ordonnés par un gouvernement ou un pouvoir de fait. Ce pouvoir dispose en général des moyens nécessaires pour légaliser ses actes après coup, ce qui justifie le recours à une législation internationale d'exception. Les massacres commis par des bandes ou organisations illégales relèvent de la justice nationale ordinaire, sauf s'il est prouvé que ces bandes ont été organisées et soutenues par le pouvoir en place.

    Par ailleurs un problème de principe est soulevé en matière juridique : en principe, nulle loi ne doit avoir de portée rétroactive (car ce serait un précédent ouvrant la porte à des arbitraires futurs) : on ne saurait classifier un crime dans une catégorie qui au moment où il a été perpétré n'existait pas. Cela n'implique pas que ces crimes doivent rester impunis, mais c'est en principe dans le cadre existant à leur époque (donc homicide) qu'il conviendrait de juger ceux antérieurs à la création du terme. Afin de contourner ce problème théorique, le Tribunal de Nuremberg a considéré que l'interdiction du crime de génocide revêtait un caractère coutumier, et qu'elle était donc préexistante à la définition juridique du crime de génocide.

    Aux génocides reconnus par l'ONU s'ajoute celui de la déportation du peuple Tchétchènes en 1944 ordonné par Joseph Staline et reconnu comme tel par le Parlement européen le 26 février 2004 .

    Note sur Srebrenica

    La polémique face à la réalité de Srebrenica  reste vive et face à des rapports officiels contradictoires tant sur le nombre de victimes que sur les évènements même à Srebrenica. Je renvoie ceux qui le souhaitent aux nombreux documents officiels internationaux repris, entre autres, par BI (dont Balkans Infos n° 126) www.B-I-Infos.com et qui nous obligent à une certaine humilité face aux évènements récents de notre histoire.

    Mémo sur le génocide des arméniens

    (cf, entre autres, www.imprescriptible.fr ou www.herodote.net )

    La Turquie dans la guerre de 1914-1918

    Sous le règne du nouveau sultan, Mahomet V, la Turquie se rapproche de l'Allemagne. En novembre 1914, elle entre dans la Grande Guerre aux côtés des puissances centrales (Allemagne et Autriche), contre la Russie et les Occidentaux.
    Les Jeunes-Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. Les Russes écrasent les Turcs et pénètrent dans l'empire ottoman. L'armée turque en retraite multiplie les violences à l'égard des Arméniens dans les territoires qu'elle traverse.
    Les Russes, à leur tour, retournent en leur faveur les Arméniens de Turquie. Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l'Est de la Turquie , se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome.
    Au même moment, à l'initiative de Winston Churchill Lord britannique de l'Amirauté, les Français et les Britanniques préparent un débarquement dans le détroit des Dardanelles pour se saisir d'Istanbul.

                                                                                 Le génocide

    Pris de panique, les Jeunes-Turcs réagissent avec brutalité. L'un de leurs chefs, le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha, ordonne l'assassinat des Arméniens d'Istanbul puis des Arméniens de l'armée ; la nuit du 23 au 24 Avril 1915, le gouvernement Jeunes Turcs procède à l’arrestation , la déportation, puis mise à mort de 650 intellectuels, religieux, enseignants, dirigeants politiques arméniens.

    Ce sera ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes de l'est du pays.

    Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre aux cellules de Jeunes-Turcs : «Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici.»

    Dans les sept provinces orientales, les Arméniens sont tués sur place par l'armée où réunis en longs convois et déportés vers le sud. Ces longues marches se déroulent sous un soleil écrasant, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards kurdes poussés à exterminer les arméniens ; très peu survivront à ces marches forcées. Après les habitants de l'est viendra le tour des autres Arméniens de l'empire. Au total, périra  50% de la population arménienne.

    Ces articles n’ayant pour but que de citer un certain nombre de références utiles (liste non exhaustive)  ne donnera pas lieu à des commentaires

  • Europe et Turquie, un marché de dupes

    Chers amis,

    Beaucoup d'entre vous connaissent l'article cité en référence que j'ai écrit l'an passé sous le titre "Démocratie et aveuglement" et publié sur "Pensez libre"; il ne s'agissait pas de grande littérature mais d'un texte qui ne pouvait disparaître du Web. "Pensez libre" n'existant plus, voici une version actualisée plus générale et publiée aussi sur le site d'un Think Tank, animé par une amie, qui traite de questions européennes. "Initiative Europe" est relativement récent mais si vous avez quelques minutes regardez aussi les autres articles et n'hésitez pas à faire des commentaires. Nous préparons peu à peu un projet en vue des Européennes de 2009. Bonne lecture .

    L’an passé un certain 12 Octobre 2006, je m’étais élevée contre une initiative politique inutile et absurde, certains arméniens se félicitant  de la position de notre Assemblée Nationale sur le Génocide arménien. Certes, je les comprends ; cela fait 40 ans qu’on ment aux arméniens sur l’engagement réel des politiques face à la Turquie qui a massacré plus de 50% de la population arménienne au début du XXe siècle. Mais, la France n’a pas besoin de se donner bonne conscience en promulguant une loi inutile visant seulement à faire respecter une vérité historique déjà validée par un acte officiel, d’ailleurs le Sénat ne semble pas vouloir ratifier ce texte peu gratifiant pour la France des humanités et de la sagesse.

    Quand la France soutient l’Arménie, je m’en réjouis ; cela nécessite un vrai courage politique au regard des oppositions internationales. Je soutiendrai toujours haut et fort tout acte dénonçant les crimes contre l’humanité. Mais, faut-il avoir à ce point oublié la réalité historique et géopolitique du XXe siècle pour qu’à présent au pays de la liberté d’expression on ne sache plus faire respecter les vérités que par la loi !

    La question turque dépasse de loin le cadre d’une simple loi hexagonale mais concerne directement tant les rapports de la Turquie avec l’Europe et la France que la définition même de l’Europe.

    Des faits historiques patents et authentifiés 

    Avons-nous oublié les témoignages de diplomates occidentaux de l’époque (cf Internet), sur les massacres subits par les arméniens, ainsi que l’acquittement par la justice allemande de Weimar de l’Arménien qui a tué en 1921 à Berlin TALAAT PACHA (un des ministres turcs commanditaires du génocide arménien); preuve évidente que ce génocide est très tôt connu même en Occident ! Ajoutons que la France a accueilli les premiers réfugiés arméniens vers 1920, qu’ils ont bénéficié, en reconnaissance de leur malheur du statut de « réfugié Nansen » dès 1935 ; en 1939 le Haut Commissariat sous l’égide de la SDN remplace l’Office Nansen. L’ONU a reconnu le génocide arménien comme tel en 1985 et certains pays, comme la France en 2001, ont officiellement fait acte de reconnaissance rappelant que la définition onusienne de « génocide » datant de 1948 s’applique clairement aux arméniens.  

    Pourtant, à cause de la guerre froide, les Américains et les Européens, s’allient à la Turquie kémaliste, promettant l’Eldorado européen aux Turcs « occidentalisés ». La Turquie entre dans l’OTAN en 1952 puis siège au Conseil de l’Europe ! Depuis, avant chaque élection, les politiques français rejouent la même comédie burlesque aux Arméniens en affirmant leur soutien à la reconnaissance du Génocide pour ensuite (après les élections) se rapprocher des Turcs. Je rappelle à tous que si cette année est « l’année de l’Arménie », l’année prochaine sera  probablement celle de la Turquie …Que fera t-on alors ? S’agit-il d’une sinistre comédie ou d’un mensonge d’Etat envers la Turquie, les Arméniens et tous les citoyens européens ! Je ne mets pas en doute la réelle bonne foi de certains politiciens mais je constate un jeu diplomatique stérile.

    Depuis plus de 90 ans Arméniens et autres chrétiens d’Orient étouffent de rage et d’impuissance face à la persistance de la question turque mais je voudrais crier sur les toits que le peuple turc n’est pas responsable de l’ignorance dans laquelle le pouvoir politique tente de le maintenir, que chaque pays a son histoire, ses misères et que chaque peuple a le droit d’être nationaliste ou patriote. Seule la négation grave et tragique de l’évidence est honteuse!

    Je précise que je suis 100% arménienne et née en France. Dès l’enfance j’ai écouté régulièrement les anciens évoquer les massacres atroces auxquels ils avaient échappés de justesse et le goulag stalinien que ma famille paternelle avait connu en 1936. Très tôt, je me suis intéressée à l’histoire et sans être un grand expert, certains constats restent à la portée de  tous.

    Une poudrière aux portes de l’Europe

    En ce moment, la Turquie attaque régulièrement le Kurdistan Irakien, le pétrole de Mossoul n’est pas loin ! Les Kurdes de Turquie sont installés sur les anciens territoires arméniens en remerciement de leur aide au génocide de 1915 et ils sont prêts à se battre pour leur indépendance voir faire alliance avec les Kurdes irakiens.  Ainsi, un autre conflit armé se dessine, dans un silence médiatico-politique assourdissant, autour d’un Etat qui siège au Conseil de l’Europe !

    Aujourd’hui la Turquie n’est plus celle des années 60 ; malgré la moderne Istanbul, le pays est gangrené par un islam intégriste qui laisse songeur et gagne du terrain. L’Europe n’a pu résoudre deux conflits larvés avec la Turquie  ; la question des frontières maritimes de la Grèce et la partition de Chypre. La reconnaissance du génocide n’est pas non plus, officiellement, un préalable à l’entrée de la Turquie en Europe (?) Ainsi, dans l’état actuel d’abrutissement politique il y a fort à parier que l’Europe va encore se laisser dépasser sur la question Kurdes !

    Faut-il rappeler que si à force de pression la Turquie finit par reconnaître le génocide arménien, peut-être devra-t-elle rendre au moins un versant du Mont ARARAT. Que devra-t-on lui donner en échange ? L’Europe se prépare-t-elle à de vraies négociations, devra-t-elle vendre son âme ? A moins que l’on demande l’inacceptable aux arméniens, par exemple, céder le KARABAGH aux azéris en échange de matières premières ; en Europe aucun politique ne s’est alarmé du boycott énergétique que l’on fait subir à l’Arménie…Voilà de quoi réveiller une autre guerre au Sud Caucase … Avis donc aux amateurs de catastrophes humanitaires et écologiques !

    Non, la question arméno-turque n’est pas une question bilatérale car elle soulève l’ensemble des questions qui relève de l’orientation géostratégique futur des pays membres de l’UE. Quel homme politique aura le courage et le bon sens d’anticiper ce qui pourrait devenir un autre KOSOVO afin de protéger l’intégrité et l’honneur de l’Europe et de la France  ?

    Chaque pas vers la reconnaissance mondiale du génocide est vital, dans cette lutte le rôle de la France a été essentiel mais beaucoup d’arméniens ne peuvent laisser dévoyer les conditions de cette reconnaissance car ils sont aussi citoyens d’un pays libre. Jamais une loi ne fera l’histoire, c’est un exemple antidémocratique, une insulte à la liberté de pensée que bien des dictateurs seront contents de nous renvoyer à la figure, le gouvernement turc en premier !

    Les peuples ne sont pas des pièces de mobilier que l’on déplace au gré des tyrannies, nous le savons tous !

    La France moteur de l’Europe

    Et que dire de l’expression d’une Europe construite avec les démocraties modernes sous prétexte que le droit de vote y est acquis ! Même, des états islamistes n’ont pas commis l’erreur de ne pas instituer récemment des élections dites libres. La définition de «démocratie moderne» ne peut plus se contenter de ce genre de raccourcis !

    L’émigré arménien et ses fils comme la plupart des émigrés de l’Est, ont grandi dans l’amour de la France  ; cette France engagée, humaniste et moteur de l’Europe. Cet émigré facilement polyglotte, souvent viscéralement européen car il y nourrit sa pensé chrétienne, appartient à une vaste diaspora américano-européenne. S’il vit en France par fierté ou par choix ses yeux sont naturellement tournés vers le reste du monde ;  les politiques seraient bien inspirés de ne pas le prendre pour un aimable imbécile, aveugle ou sourd, au prétexte qu’il est d’un naturel courtois ! Tout arménien sait que le débat sur la Turquie en Europe dépasse la stricte reconnaissance du Génocide mais ne peut dissocier les deux thèmes. Nos grands géostratèges n’osent pas affronter cette réalité.

    Quelle place allons-nous donner à la Turquie, que nous ne pouvons ni abandonner ni accepter en l’état ? Qui va redonner à la France le courage de sortir de son épais brouillard intellectuel, culturel et politique ?

    Moi, je ne veux plus parler de frontières européennes mais d’éthique ! Quelle Europe bâtir si les fondations sont vides de sens ? Quel politique aura le courage et les moyens de dire à la Turquie que son comportement est en contradiction avec les attentes européennes, qu’en l’état actuel des choses 10 ans ne lui suffiront pas à revoir son histoire. Des personnalités courageuses en Turquie essayent parfois au péril de leur vie de faire émerger des vérités mais ici, pour les soutenir, nous optons pour la couardise politique et maintenant la censure nette !

    La France serait-elle tombée si bas qu’elle ne soit plus apte à réveiller sa conscience nationale pour le respect naturel des peuples, des cultures et de l’histoire ! Si tel est le cas alors la France des libertés est morte et l’Europe ne sert à rien !

    Je ne peux me résoudre à un tel gâchis et j’espère que la pensée de nos décideurs n’est pas complètement tombée dans l’inconsistance. J’attends un discours clair en harmonie avec les valeurs dans lesquelles j’ai été élevée. La réalité du monde est trop alarmante pour que l’on continue les violons consolateurs à tout va. Qui va mobiliser les média sur le sens réel de l’Europe de demain qui comme toute inconnue fait de plus en plus peur ?

    L’Europe « une terre de paix et de concorde »

    Une Europe de la méditerranée semble en construction sous l’impulsion de notre actuel Président sans doute l’idée n’est pas mauvaise, faudra-t-il encore être capable d’y garantir le respect des valeurs qui fondent l’idéal Européen ! Le retour aux conditions du Traité de Nice n’apporte aucune réponse éthique.

    La campagne électorale pour les Européennes de 2009 va succéder aux municipales de 2008, je veux croire en un  sursaut !

    La France si fière de son passé  sera-t-elle le moteur d’une nouvelle Europe consciente de son histoire, celle qui vibre depuis Charlemagne ou allons-nous continuer sa déconstruction en piétinant tous les espoirs des citoyens.

    Si les politiques souhaitent que les français se réconcilient avec l’idée d’une Europe politique, il leur faudra taire la langue de bois au profit d’un discours clair sur les vraies réalités politiques, sociales économiques et culturelles !

    « Sous prétexte de paix, du devoir de mémoire ou de stratégies complexes ne tombons pas dans le piège de la négociation molle et démagogique ; elle fait le lit des rancoeurs. Ne transigeons plus sur les valeurs qui sont notre identité et notre oxygène! » Cette conclusion fut celle d’un précédent écrit  mais reste pour l’heure particulièrement explicite car elle fonde toute politique pérenne.

    Catherine Mouradian